La question qui est sur toutes les lèvres, jusqu’où ira désormais le pouvoir de la haine, du mépris, de la division, de la restriction des libertés et de la pensée unique ?
Alpha Condé nourrit une haine viscérale contre Cellou Dalein dont le seul tort est d’être plus adulé, plus chouchouté par le peuple que lui.
Ce qui arrive à l’homme, dépasse le simple cadre du jeu politicien. C’est plus au-delà. On y voit ici, cette volonté réductrice au néant ou à l’insignifiance d’un homme jouissant d’une notoriété qui résiste au machiavélisme d’une gouvernance arrogante caractérisée par le cynisme, la cupidité et la médiocrité.
Pourquoi empêcher Cellou Dalein Diallo de sortir de son pays ? Quel crime a-t-il commis ?
Lansana Conté, militaire qu’il a été, cadre inférieur qu’il a incarné, malgré la caricature dont il a été victime de son opposition d’alors, y compris Alpha Condé, l’actuel Président de la République n’a jamais subi autant d’injustice, de haines et de mépris que celles en cours sous son propre règne.
Militants emprisonnés, militants assassinés, droits confisqués et libertés bafouées, Cellou Dalein n’est ni plus ni moins qu’une victime. Oui, une victime de l’autoritarisme et finalement, du totalitarisme absolu.
Après avoir interdit le voyage à son épouse dont le seul malheur a été d’être la femme de l’opposant à crucifier, beuh, voilà, le pouvoir d’Alpha Condé, plus il monte, plus on voit son derrière, c’est au tour de Cellou Dalein Diallo de payer les frais de sa popularité.
Au moment où, il s’apprêtait à prendre son avion pour assister aux obsèques de son frère et ami, Soumaïla Cissé du Mali voisin, tombe la fatwa de celui qui a maintenant, le droit de vie et de mort sur le guinéen. Le téléguidé policier de l’aéroport, qui doit son mérite à son incompétence et à son talent de nuisance et de sales besognes, avait déjà reçu les fermes consignes de son dieu de ne point laisser Dalein à embarquer l’avion. Et, il s’exécute. Ordre reçu, exécution directe !
Impuissant, déboussolé mais lucide et raisonnant, Cellou a rebroussé chemin sans vouloir croiser le fer avec qui que ce soit malgré la violation de ses droits par un pouvoir dont la seule légitimité est l’usage abusif de la force.
Le monde a compris, avec ce qui s’est passé que ce pays est sur la déroute démocratique et s’abreuve dans la dictature.
Malheureusement, Cellou ne pourra plus accompagner son homologue malien dans sa dernière tombe.
C’est difficile, mais c’est ainsi que la nouvelle république sous le magistère d’Alpha Condé, l’ami de Sassou N’Guessou et d’Idriss Deby en a décidé.
Et cela, prendra encore combien de temps ?
Ce comportement est celui d’un vilain démocrate, ni plus ni moins.
Bakary Oulén Traoré.
Le contenu n’engage pas le site.