C’est une situation très difficile à expliquer puisque Faranah dispose tous les atouts pour mettre en valeur ses milliers de terres cultivables, de plaines aménageables le long du fleuve Niger qui, d’ailleurs, prend sa source dans cette ville.
Mais le marché se ravitaille à partir des villes de Dabola, Mamou, Dalaba en tomates, choux, des aubergines, ognons de chez nous et autres…
“C’est bien vrai, à partir du mois de novembre, tous ces produits nous viennent de Dabola. Ces tomates et gombos que tu vois là, viennent de Dalaba. Tu remarques déjà que le camion les décharge pour nous ?”, témoigne Fanta Kourouma, vendeuse au marché régional de Faranah.
Et pourtant, la ville ne manque pas de terres. On a l’institut Valéry Giscard d’Einstein qui est chez nous, s’alarme un autre citoyen, Moussa Camara : “Sinon, Faranah ne manquera pas de terres. Il faut voir le long du fleuve Niger, il y a beaucoup de plaines humides, il suffit de les aménager. Vous remarquez là, qu’il y a un manque de volonté d’investissement de la part de la population de Faranah. À partir, de novembre déjà tout nous vient de l’extérieur de Faranah”.
En dépit de la présence de l’Isav-Vge de Faranah, qui forme des étudiants en Agronomie, où, sortent des milliers d’étudiants chaque année, la ville n’a aucune production agricole enviable.
“C’est vraiment difficile de comprendre cela, on se pose la même question. On forme des étudiants ici pour qu’ils soient opérationnels et utiles à la ville de Faranah. Mais on dirait que cet objectif n’est pas compris . Les étudiants, après les études, préfèrent s’orienter dans d’autres secteurs ou ne rien faire au lieu d’entreprendre dans l’agriculture en mettant en pratique ce qu’ils ont appris là”, déplore un professeur de l’Isav.
A date, selon nos informations, seul Mamadi Fonfo Camara, un jeune qui entreprend dans l’agro business, parvient bon à mal an à aménager des jardins dans la ville mais avec une production insuffisante au regard des besoins des femmes.
Avoir des condiments pour la cuisine est une véritable galère pour les pauvres mamans au grand marché de Faranah.
Iso Latif.