En séjour à Paris dans le cadre de la Conférence interministérielle de la Francophonie en prélude au Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie, prévu en octobre prochain, le ministre des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis à l’étranger, a annoncé que toutes les élections vont se tenir avant fin 2025 en Guinée.
Le patron de la diplomatie guinéenne prévient que cette constitution ne va pas exclure un candidat. A l’entendre, le calendrier tel que décliné à ce jour, devrait nous conduire à la tenue d’élections générales.
‘’Tout simplement, il (ministre des AE) veut dire, que Doumbouya ne sera pas exclu ou eux qui sont les acteurs de la transition. Nous disons NON ! Toute exclusion sera démocratique. C’est-à-dire ? Elle sera une entente. Si la constitution dit déjà, que les moins de 30, 35 ans ne peuvent pas compétir et les plus de 80 ans, c’est déjà une exclusion. Mais, c’est une exclusion encadrée. Et aussi, la charte de la transition qui va régir toute élection qui viendra, dit que tout acteur de la transition y compris le Colonel Mamadi Doumbouya ne doit prendre part aux élections. Parce que, il faut savoir que c’est la charte de la transition qui va conduire les prochaines élections ici, c’est clair. Même pour aller aux élections, c’est la charte de la transition. Et si le référendum passe, il est en activité, Doumbouya ne sera plus légal, il ne pourra plus gouverner. Et ni eux (membres du Gouvernement et du CNT), ne seront plus légaux. Donc, attention ! Pour le moment, le préambule de toute autre action, c’est la charte de la transition’’, a recadré Rafiou Sow, leader du parti PRP, qui s’est confié à un journaliste de notre rédaction ce vendredi 20 septembre 2024.
Mieux, ce proche de Cellou Dalein Diallo, réitère la position de l’ANAD. ‘’Nous disons, nous réitérons que, il n’en est pas question que ceux qui ont pris part à la gestion de la transition, prennent part aux futures élections, si nous voulons être raisonnables.
D’abord, si nous voulons parler de cela, il faut qu’il y ait un organe de gestion des élections. Sauf qu’il n’est pas là encore. Nous le demandons et l’exigeons. Nous voulons un organe de gestion des élections. Nous ne voulons pas que le Ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation organise les élections. Parce que, nous n’avons pas confiance en eux, et ils ne peuvent pas nous obliger à avoir confiance en eux. On ne peut m’obliger d’avoir confiance en quelqu’un, nous n’avons pas confiance en eux. Dans l’intérêt national, il nous faut un organe électoral de gestion des élections. Donc, il faut un cadre de dialogue pour encadrer tout ça’’, a-t-il tranché.
Madiou BAH.