La pose de la première pierre pour le bitumage de la route Labé-Mali le 27 Juillet 2024, présidé par le ministre des infrastructures et des travaux publics, n’a pas atténué la souffrance des usagers de cette voie, distante de 120 kilomètres. A la gare routière de Daka, lieu de départ pour rallier la cité Loura, l’inquiétude règne pour les transporteurs.
Rencontré ce lundi 16 septembre 2024, l’un des chauffeurs en provenance de la préfecture de Labé, qui a passé plusieurs heures sur cette route, a raconté son calvaire au micro de notre correspondant régional.
‘’Depuis que nous avons quitté ici à Labé hier dans la matinée, c’est à 13 heures qu’on a pu passer la localité de Pelal, dans la commune rurale de Yembering. C’est une machine qui a creusé la route pour permettre aux véhicules de monter. Nous nous avons utilisé des cordes pour tirer nos véhicules aujourd’hui, les chauffeurs étaient obligés de passer par la brousse, en laissant la route principale pour passer. A Sarekali également, dans la commune rurale de Dalein, c’est le même calvaire. Là-bas, les véhicules sont les boues, nous avons toujours utilisé les cordes pour tirer nos engins, partout, ce sont des difficultés que nous avons’’, raconte maître Chérif Sarekaly.
Abordant le même sujet, un autre chauffeur a aussi raconté les difficultés auxquelles font face les transporteurs de la route Labé-Mali en cette période de grandes pluies.
‘’La route est impraticable, nous souffrons énormément. Nous amis qui ont quitté Labé hier, ne parviennent pas jusqu’à présent à arriver à leur destination, à cause du mauvais état de la route’’, déplore maître Mamadou Cellou Dalein.
La pose de la première pierre pour le bitumage de cette voie, ne rassure pas le chef de ligne de la route Labé-Mali. Pour Ibrahima Sadio, cette promesse des autorités de la transition n’est que du tape à l’œil.
‘’Nous, nous pensons qu’après la fin de la forte pluie, qu’ils pourront commencer les travaux ou encore faire à 50% au moins. Jusqu’à présent, on a encore du suspens, car nous ne constatons aucune machine sur le terrain pour ce bitumage. Nous leur demandons de l’aide, car nos chauffeurs rencontrent d’énormes difficultés’’, a-t-il interpellé.
Depuis Labé, Mamadou Aliou DIALLO, pour Lerevelateur224.com.
