Ce samedi 7 septembre 2024, le parti pour le Rassemblement du Peuple de Guinée (RPG Arc-en-ciel) a tenu son assemblée générale hebdomadaire à son siège sis à Gbessia. Comme on pouvait s’y attendre, le débat autour du bilan des trois ans de la transition a été évoqué.
Devant les militants et sympathisants du parti, Marc Yombouno, l’ex-ministre du Commerce, a consacré un pan de sa communication aux libertés en Guinée.
‘’Nous, on ne fête pas le 5 septembre, on prie pour être en harmonie avec notre conscience. Donc, nos pensées vont à nos camarades qui ont perdu la vie ce jour-là, et à ceux en prison. Pourquoi nous nous rappelons souvent d’eux ? Ils ne sont plus des détenus de droit commun, ce sont des détenus politiques. Au vu de tout ce qui se passe, de tout le raisonnement qui se fait actuellement, il n’y a pas de raison qu’ils soient encore en prison. C’est pourquoi, nous demandons à la première autorité, au premier magistrat du pays, de penser à eux pour qu’ils soient libres, que la boussole fonctionne, et qu’ils puissent retrouver leur famille. Ce sont de bons citoyens, ce ne sont pas des criminels ; ils ne peuvent pas fuir, ce sont des responsables. C’est pourquoi, au départ, ils ont eu confiance en la justice guinéenne pour se présenter et rester’’, a-t-il déclaré.
Parlant ensuite du bilan de la transition, Marc Yombouno a tancé la junte au pouvoir.
‘’Maintenant, sur le bilan. Nous, on fait un bilan, c’est lorsque tu as dit je vais faire ça, n’est-ce pas ? A la fin de l’année, ou bien deux ans, dix ans, c’est par rapport à ce que tu as dit de faire. Ce n’est pas dans le vent, on ne ramasse pas. Le RPG n’est pas un parti qui, comme certains pensent, dit quelque chose et fait le contraire en bas’’, a-t-il ajouté.
Concernant les promesses du général Mamadi Doumbouya au lendemain du 5 septembre 2021, ce cadre du bureau politique national du RPG Arc-en-ciel se souvient encore et compare ces promesses à la réalité sur les plans social, économique, et de la liberté de presse et d’expression.
‘’Les références du bilan, c’est par rapport aux déclarations des autorités. Depuis le 5 septembre, nous avons suivi beaucoup de messages, de communiqués, de déclarations. En tant que citoyens, que chacun regarde. Qu’est-ce qui est fait en réalité par rapport à ce qui a été dit ? Qu’est-ce qu’on nous a fait miroiter ? On nous dit qu’on ne va plus violer la Guinée et qu’aucun guinéen ne doit maintenant mourir à cause d’une manifestation. On nous a dit ici qu’on ne va plus reprendre les erreurs du passé, que personne ne sera inquiété pour ses opinions. Est-ce qu’on peut manifester aujourd’hui dans la rue ? Ça a été interdit. Les libertés individuelles et les libertés de la presse, où sont aujourd’hui les plus grands médias qui étaient même renommés au niveau africain ? Ces médias sont aujourd’hui fermés. À travers ces médias formés, combien de jeunes déjà qui avaient un emploi, qui n’avaient pas besoin de la fonction publique, qui étaient liés à ces médias ? Directement, plus de 1500. Sans compter les membres de leurs familles, leurs enfants et autres, qui vont en souffrir. Beaucoup de choses au niveau des engagements’’, a-t-il déploré.
Gnama KABA, pour Lerevelateur224.com.