Dans le cadre de la protection de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique, les autorités préfectorales de la filière bois ont procédé ce mardi 13 août 2024, au lancement du reboisement d’un hectare à Bôtôkhôly, dans la sous-préfecture de Kolentin, située à une vingtaine de kilomètres de la ville de Kindia.
Selon le président de la filière bois de Kindia, l’objectif est de protéger l’environnement.
‘’Aujourd’hui, nous sommes venus sur ce site de Bôtôkhôly pour semer les plantes. Nous avons promis au gouvernement que si nous coupons un arbre, nous allons le replacer par dix. C’est pourquoi, cette année, nous avons lancé cette campagne de reboisement. Au compte de cette année, j’ai dans mon programme de reboisement deux sites : le premier c’est ici à Bôtôkhôly et le second est prévu à Mambia où tous les 10 sous-préfectures vont se retrouver le 15 août pour y faire la plantation’’, a expliqué Moussa Bangoura.
Pour la réalisation de cette campagne de reboisement, un fond a été alloué au bureau préfectoral par la filière bois nationale, comme le souligne le président de la filière bois de Kindia.
‘’Il y a un fond destiné pour le reboisement. C’est ce fond qu’on a utilisé pour travailler. Mais vu l’ampleur de l’activité, le montant qui nous a été alloué a été insuffisant. Il a fallu nos arrangements pour avoir ce nombre de plantes qu’on est en train de planter aujourd’hui. Nous pensons faire le reboisement d’une grande superficie pour lutter contre le réchauffement climatique’’, a fait savoir Moussa Bangoura.
L’inspecteur régional de l’environnement et du développement durable de Kindia, a d’abord salué cette campagne de reboisement avant d’inviter les uns et les autres à un suivi.
‘’Je voudrais au nom de Madame la ministre de l’environnement et du développement durable, remercié tous les acteurs présents ici pour leur engagement, leur dévouement pour cette activité de restauration de site dégradé. Environs 2 500 plantes ont été plantées sur un hectare.
Nous sommes la première génération à ressentir réellement les effets du changement climatique, et nous serons aussi la dernière à réagir. Sinon, nous risquons d’être condamnés par les générations futures. Nous rappelons les acteurs de la filière bois qu’il ne suffit pas seulement de planter. Mais il faut faire le suivi. Il faut faire les entretiens. Il faut prendre toutes les dispositions pour éviter que les plantes qui ont été mises aujourd’hui ne soient pas ravagées’’, a conseillé le commandant Boubacar 1 Diallo.
Le chef section préfectoral des forêts et faunes de Kindia a, quant à lui, parlé de la création de la forêt classée de Bôtôkhôly, avant de mettre un accent sur l’espèce de plante utilisée cette année.
‘’Cette forêt fut classée par l’administration coloniale depuis le 6 décembre 1942. Elle appartient exclusivement à l’Etat. Ce matin, on doit mettre 2 500 pieds. On a choisi le mélina cette fois-ci, parce qu’il est une essence, quand une zone est dégradée, il peut protéger facilement. Il est une espèce à croissance rapide. Mais nous avons constaté que le feu brûle souvent la forêt classée. C’est pourquoi, nous avons conseillé les acteurs pour les années suivantes, de mettre le taitona-grandisse qui est une essence qui résiste au feu. C’est-à-dire, même si le feu brûle, ça peut régénérer’’, a explicité le lieutenant Ibrahima Sory Soumah.
Depuis Kindia, Amara dji SYLLA, pour Lerevelateur224.com.