Après avoir entendu les différentes parties dans le conflit domanial opposant les districts de fadoussaba-kaboukaria et de morigbèssaba, le correspondant du journal en ligne Lerevelateur224.com basé à Siguiri, s’est rendu à Kouroussa, pour entendre la version des autorités préfectorales.
Le préfet de Kouroussa qui a pris la parole ce dimanche 11 août 2024, a pointé du doigt une décision de justice du tribunal relevant de son ressort. Selon Idrissa Camara, ce conflit domanial peut être résolu à l’amiable en lieu et place au niveau de la justice.
‘’Quand je suis venu ici comme préfet, il y avait plusieurs cas de conflits domaniaux entre les différents districts. Mais nous sommes parvenus à résoudre beaucoup de conflits de façon civile par la négociation, parce que les problèmes de limitation entre les districts sont traditionnels. Donc, dans ce cas, il faut s’appuyer plus sur la négociation que la justice. C’est pourquoi, quand il y a eu affrontement, je suis parvenu à réconcilier les deux présidents de districts qui se sont mis ensemble pour signer une demande de mise en liberté provisoire et un protocole d’accord de non-violence, à condition de libérer provisoirement leurs enfants détenus en prison. Mais la justice de paix de Kouroussa n’a pas obtempéré à cette démarche. Pourtant, c’est leur décision qui a provoqué l’affrontement, parce que dès qu’ils ont rendu leur décision, c’est ce qui a fait éclater la violence’’, a indexé le préfet de Kouroussa.
Une source proche de la justice de paix de Kouroussa, interrogée par notre correspondant, a répondu aux accusations du préfet.
‘’La justice de paix n’a jamais refusé d’accorder la liberté provisoire pour ramener la paix entre les deux localités. La demande de liberté provisoire qu’ils ont envoyée à la justice de paix ici, a trouvé que leur dossier se trouvait encore à la gendarmerie. Est-ce qu’on peut se prononcer sur un dossier qui n’est pas encore à son niveau ? Non, c’est impossible !’’, a rétorqué notre source.
A la question de savoir si la justice de paix de Kouroussa pourrait se prononcer en faveur de cette demande de mie en liberté provisoire, il répond en ces termes : ‘’S’ils viennent maintenant avec cette demande, nous pouvons nous prononcer. La demande peut être confirmée si nous trouvons qu’il n’y a aucune menace sur le terrain, parce que ce sont les meneurs qui sont détenus. Au contraire, la demande peut être rejetée aussi’’.
Affaire à suivre…
Depuis Siguiri, Ibrahima Faraba CAMARA, pour Lerevelateur224.com.
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