S’exprimant jeudi 6 juin dernier sur West Africa TV, l’ancien ministre de la sécurité et de la protection civile, Dr. Sékou Koureissy Condé a évoqué la nécessité pour les acteurs politiques du pays d’aller vers un dialogue. Dans ce sens, le leader du parti ARENA a annoncé des tractations en cours avec les autres acteurs.
Dans un langue direct et franc, Dr. Sékou Koureissy Condé dit avoir engagé une initiative dans ce sens et parlé avec l’ancien ministre Ousmane Doré et quelques autres, pour dire, ‘’allons vers les uns et les autres, pour leur dire, écoutez, il faut absolument et immédiatement revenir à la table de négociations autour d’un dialogue inclusif qui interpelle et qui représenterait tout le monde, toutes les parties concernées. Ces initiatives-là commenceront à se dérouler dans les jours à venir. J’ai besoin de vos bénédictions, parce que les problèmes de personnes ne doivent pas primer sur les objectifs de développement et de paix de la nation’’, a-t-il annoncé dans l’émission Droit de Savoir.
Mieux, cet acteur politique se targue d’avoir la chance de parler à différents acteurs. Pour lui, ‘’lorsqu’un acteur est concerné, j’essaie de rentrer en contact avec lui. Que ce soit le premier ministre Bah Oury, que ce soit les autres, moi, je parle avec les uns et les autres, parce que je dis la même chose. Je peux me tromper, mais je ne trompe pas. Alors, je dis encore une fois que l’atmosphère est favorable, que le moment est favorable à des retrouvailles élargies, à un dialogue recadré, qui représente ou qui présente un peu des garanties. C’est-à-dire, que la possibilité de se retrouver et que toute le monde soit concerné. Alors, nous, partis politiques, nous devons nous préparer en conséquence, pour ne pas arriver là-bas en rangs dispersés.
Pour le moment, puisque nous nous sommes quittés dans le cadre du collectif des partis politiques en février 2022, nous nous retrouvons pour la première fois depuis lors, au mois de mai, juin 2024, donc, un an plus tard, c’est l’occasion pour nous de se retrouver. Ce que la conférence des coalitions et faîtières de la société civile a dit, voilà tel point, tel point. Moi, j’ai regardé le dernier paragraphe, l’important, qui reconnaît la nécessité d’un retour à l’ordre constitutionnel qui passe par un dialogue inclusif. Pourquoi ce dialogue inclusif ? Vous avez parlé des différentes revendications. Nous ne serons pris en compte que dans le cadre de ce dialogue. Si chacun va avec sa vérité, sa propre vérité, il n’y aura pas la vérité. La vérité est unique et universelle. Les Guinéens sont pressés, ils veulent se bousculer.
Moi, je comprends les nervosités, je comprends les émotions, je comprends même les attentes, je comprends les blessures et les frustrations. Mais ce que j’entends le plus et ce que je comprendrai le plus, c’est la volonté de perdre, la volonté de se retrouver, de se pardonner. L’État ne s’excuse pas, mais l’État répare.
Nos revendications, aussi importantes soient-elles, peuvent être prises en compte et prises en charge par l’État. Si nous formulons ces revendications dans les formes qui conviennent et si l’État accepte de nous écouter dans les formes qui conviennent, donc, un effort doit être fait d’un côté comme de l’autre. Moi, ce que je ressens, je dis bien que c’est mon sentiment, c’est que le moment est favorable à une discussion élargie’’, a assuré Dr. Sékou Koureissy Condé.
Dans les jours à venir, poursuit-il, ‘’nous allons continuer à consulter. Hier, j’ai rencontré le Premier ministre de la République. Il m’a expliqué précisément les éléments constitutifs de son argumentation très bien. Nous avons commencé à parler avec les autres. Il faut d’abord accepter d’abandonner les préjugés, cesser de dire telle personne est fautive de ceci, telle personne est fautive de cela. Aucun d’entre nous n’est fautif. C’est le système qui nous prend en otage. Essayons de déconstruire ce système. Et la façon de le faire est très simple, c’est de s’accepter de parler. Moi, j’ai parlé avec les autres leaders. En tout cas, beaucoup d’entre eux étaient non. Je veux le dialogue approfondi et garanti qui tiendra compte des différentes revendications. Ne prenez pas vos revendications pour vous-même ou sur vous-même. Partagez avec nous vos revendications et vos appels. Nous en ferons une revendication commune. Ce n’est ni ethnique, ni clinique, ni tribale, c’est national, même des acteurs nationaux’’, a insisté Dr. Sékou Koureissy Condé.
Gnama KABA, pour Lerevelateur224.com.