Suite au retrait des agréments de certains médias à travers un arrêté du ministre de l’information et de la communication rendu public le mercredi dernier, plusieurs journalistes se retrouvent déjà au chômage. Rencontrés par notre correspondant régional, ces journalistes contraints au chômage forcé dans la région de Kankan, déplorent la situation qu’ils traversent et condamnent cette décision des autorités.
Loin du micro, ces hommes de médias sont désormais contraints d’exercer d’autres activités pour occuper la journée. Cheick Mamady Condé, journaliste-chroniqueur à Djoma Médias Kankan et correspondant régional du site Mosaïqueguinee.com, déplore cette situation.
‘’Nous vivons très mal cette situation, c’est très difficile. On ne comprend pas avec toutes les promesses qui ont été prises lors du coup d’Etat du 05 septembre 2021, qu’on se retrouve dans une telle réalité aujourd’hui, c’est vraiment abasourdissant, c’est vraiment surprenant. Aujourd’hui, nos familles sont dans les pleures plus que nous, nous vivons très difficilement dans les difficultés. On s’est retrouvés d’un coup au chômage forcé, il n’y a pas de prix de pain et autres. Mais on garde espoir sur Dieu’’, a-t-il déclaré.
Pour Michel Yaradounoh, également journaliste à Djoma Médias Kankan, cette décision des autorités les plonge dans une absurdité totale. ‘’C’est très difficile sincèrement de vous dire ce que nous traversons depuis quelque mois. Mais, avec tout ça là, on parvenait à joindre les deux bouts. On parvenait à répondre aux aspirations de nos familles avec ce que nous faisions, mais cette nouvelle décision vient nous plonger dans une absurdité totale. On se demande qu’est-ce qu’on va faire? Mais bon, la volonté de l’homme, elle ne doit pas être fixée ce qui est essentiel, c’est la volonté divine et nous croyons que c’est une question de temps, ça ne sera pas pour l’éternité’’, a-t-il espéré.
Quant à Sékou Bourgeois Camara, rédacteur en chef du groupe HADAFO Media Kankan, il pense que les autorités doivent revenir sur leur décision.
‘’L’Etat doit revenir à la raison le plus vite que possible, parce qu’on ne peut pas faire fonctionner un pays sans accepter les critiques. Et la presse qui est dans son droit, dans sa dynamique de critiquer des actions, je crois qu’on doit laisser la presse faire son travail’’, a-t-il interpellé.
A signaler qu’à part ce métier de journaliste, la plupart de ces jeunes journalistes qui ont embrassé cette sphère par passion, n’ont pas d’autres activités parallèles à exercer pour subvenir à leurs besoins quotidiens, ainsi qu’à ceux de leurs familles.
Depuis Kankan, Fassou CAMARA, pour Lerevelateur224.com.
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