C’est une triste réalité que traversent les citoyens de la sous-préfecture de Soyah, située à 15km du chef-lieu de Mamou. Au cours d’une immersion faite ce jeudi 16 mai 2024 dans cette localité, notre correspondant basé dans la région a pu constater que plusieurs citoyens sont obligés de parcourir des kilomètres, dans le seul espoir d’avoir de l’eau potable, pourtant vitale pour la survie de l’homme.
Interrogé, Oury Bailo Keïta, le président de la délégation spéciale de cette commune rurale, n’a pas manqué d’exposer le calvaire qu’il traverse en longueur de journée dans cette localité.
‘’Nous sommes en souffrance ici. Pour avoir de l’eau potable, c’est un véritable casse-tête, je vous le dis. Mais, il faut être là pour le savoir. Le problème d’eau c’est le calvaire. Pour en avoir, ça dépend des endroits où chacun se trouve. Certains sont obligés de parcourir 2 kilomètres, d’autres 1 kilomètre ou plus pour pouvoir gagner. Parce que les gens qui ont des forages, leurs forages sont en panne. Tu peux trouver parmi 10, il y a un seul qui est fonctionnel. Et le seul là aussi, c’est des milliers de personnes qui viennent pour s’approprier de l’eau potable. Avant, il avait de l’eau, mais cette année, comme je vous l’ai dit, c’est le calvaire. Et ce qui est à la base de tous ces problèmes, c’est la sécheresse.
L’environnement est menacé et quand c’est comme ça, les conséquences sur la vie des êtres humains et même pour les animaux sont dangereuses. C’est ce que nous traversons aujourd’hui dans la sous-préfecture de Soyah’’, a-t-il expliqué, avant d’adresser son cri de cœur à l’État.
‘’L’appel que nous avons à leur lancer, ils n’ont qu’à nous venir en aide. De nous aider à avoir de l’eau potable, des forages, parce que présentement, les cours d’eau et les marigots ont complètement tari. Même au niveau du lit du cours d’eau, on ne peut pas trouver une goutte. Et si ça continue comme ça, certains risquent de quitter ici pour aller se réfugier ailleurs. Pour la simple raison que l’eau est indispensable dans la vie de l’homme. Que l’État nous vienne en aide. La souffrance qui est dans cette sous-préfecture, seul Dieu le sait. On marche à des kilomètres pour avoir de l’eau potable’’, a interpellé Oury Bailo Keïta, président de la délégation spéciale de la commune rurale de Soyah.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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