Le Coordinateur de la maison des associations et ONG de Guinée (MAOG) s’est exprimé ce lundi 22 avril 2024, sur la nomination de l’ancien ministre de l’économie et des finances, Moussa Cissé, au poste de Directeur général de la SONAP, au lendemain des poursuites judiciaires engagées contre lui et trois ministres de l’ancien gouvernement par la CRIEF.
Pour Alpha Bayo, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) dont la création avait suscité beaucoup d’espoirs chez la population guinéenne, est devenue au fil du temps, un instrument de règlement de compte contre les anciens dignitaires du régime Condé.
‘’…C’est une vraiment une déception. Puisque depuis la création de la CRIEF, nous n’arrivons pas à connaître les résultats réels, ce pourquoi la CRIEF a été créée. C’est comme si c’est une juridiction orientée pour régler des comptes avec ceux qui ne partagent pas leurs idées ou ceux qui sont dans l’ancien régime, parce que vous avez vu récemment avec le PDG de Djoma médias. Il y a une décision qui été prise pour la libération conditionnelle, mais après, nous avons vu le procureur spécial s’opposer à l’exécution de cette décision. Et plusieurs fois, la décision a été prise pour la libération conditionnelle des anciens cadres, mais malheureusement, on sait que c’est une Juridiction orientée politiquement’’, a-t-il déploré.
D’après cet activiste de la société civile, il est inadmissible qu’un président qui veut lutter contre prévarication des biens publics, puisse nommer un cadre dont le nom est cité dans une malversation financière, à un poste aussi stratégique.
‘’La CRIEF, c’est vraiment une déception, au tant plus que nous avons vu l’ancien ministre Moussa Cissé qui a été cité dans une affaire de détournement de fonds. Mais, après, c’est pour dire qu’on s’en fout de toutes ces enquêtes et puis le Monsieur est bombardé directeur général de la SONAP. Dans les autres pays, lorsqu’il y a une enquête par rapport à une gestion, automatiquement, le concerné démissionne. C’est ça dans les pays hautement responsables. Mais chez nous, vous allez avoir même s’il y a des preuves de détournement, la personne continue à gérer et à occuper des fonctions honorifiques dans notre pays. Je crois que nous avons du chemin à faire, mais aucun espoir ne repose sur la CRIEF’’, a-t-il assené.
CAMARA Mamadouba, pour Lerevelateur224.com.
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