À travers un décret pris le 27 mars dernier, le Général Mamadi Doumbouya a procédé à la dissolution de l’ensemble des conseils communaux du pays et a annoncé la mise en place très prochaine des délégations spéciales. La décision du président du CNRD vise plus de 300 communes rurales et 38 communes urbaines.
Le chef de l’Etat justifie sa décision par le fait que le mandat des exécutifs communaux soit arrivé à terme. Sauf que, la décision est contestée par plusieurs acteurs sociopolitiques. Le leader du parti Force des intègres pour la Démocratie et la liberté (FIDEL), Mohamed Lamine Kaba, qui fut député à l’assemblée nationale avant le coup d’Etat, qui était aussi vice-maire de la commune urbaine de Faranah avant cette dissolution, dit avoir l’impression de subir un autre coup d’Etat.
‘’Je pense qu’en tant que député dissous le 05 septembre 2021 et redissous encore ce 27 mars 2024 de mon poste de vice-maire de la commune urbaine de Faranah, je peux dire que ça me fait un double coup d’Etat. Alors, ceci dit, je voudrais tout simplement dire que le coup d’Etat a été un acharnement contre nous. Au-delà de tout ça, l’organisation des élections communale, législatives, présidentielles, étant promise cette année 2024, il ne servait à rien de dissoudre les conseils communaux, parce qu’on sait qu’on irait aux élections avec une fourchette plus tard de neuf (9) mois pour toutes les élections, si c’est générales. Nous désapprouvons donc cette mesure, parce qu’elle ne permet pas d’aller vite aux élections et elle laisse croire que le glissement sera fait, parce que si on devrait réalisé toutes ces élections, je pense que ça ne servait à rien de dissoudre les conseils communaux et mettre des délégations spéciales.
Deuxième chose qu’il fait retenir, c’est que la mise en place de ces délégations spéciales ne motive pas les investisseurs étrangers. Les institutions financières donnent leur argent à ceux qui sont élus de façon démocratique. Ceux qui sont nommés n’ont pas la légitimité, ils ne peuvent donc pas bénéficier le financement international. D’où la nécessité était de garder ces conseillers élus même si le mandat étant expiré, pour nous permettre d’attendre jusqu’à ce que les élections aient lieu et que d’autres nouveaux élus soient investis dans leurs fonctions’’, a argué Mohamed Lamine Kaba.
Mohamed FOFANA, pour Lerevelateur224.com.