En compagnie de la cheffe de Cabinet de son département, le nouveau ministre de la Jeunesse et des Sports a effectué une visite de terrain ce vendredi 29 mars 2024, sur les installations de la maison des jeunes de Ratoma. Au cours de ce déplacement, Kéamou Bogola Haba a sillonné tous les coins et recoins de cette infrastructure dédiée à la jeunesse.
Du centre d’écoute, de conseil et d’orientation pour les jeunes, au centre d’incubation pour la formation au métier de la confection, en passant par la restauration, la bibliothèque et le terrain de proximité, le constat est tout autre. Toutes les salles sont inoccupées par les jeunes. Une situation qui a poussé le nouveau ministre de la jeunesse et des sports a formulé des recommandations à l’égard des chefs des différents services.
Pour Youssouf Saran Donzo, Directeur national adjoint de l’emploi et auto-emploi des jeunes, la vision du département, consiste à aller vers une nouvelle reconfiguration des maisons des jeunes, qui doivent être désormais, des espaces intégrés, où les jeunes de toute catégorie, peuvent trouver leurs comptes.
‘’Je voudrais d’abord remercier M. le ministre et son équipe, pour avoir regardé et touché du doigt les réalités de nos maisons des jeunes. Je pense qu’avec leur nouvelle vision, on est en train d’aller vers une reconfiguration des maisons des jeunes, qui doivent être aujourd’hui, des espaces intégrés, des espaces où les jeunes de toute catégorie, peuvent trouver leurs comptes. Ce qui fait que vous avez tout à l’heure visité, à Ratoma, il y a un centre d’écoute, de conseil et d’orientation pour répondre aux besoins des jeunes dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive. Vous avez un restaurant que vous avez visité, ceux-là qui veulent non seulement regarder les matchs, mais aussi, pour leurs petits besoins en terme d’astronomie. Il y aussi la bibliothèque que nous avons vu pour aider les jeunes qui sont en milieu scolaire, d’apprendre et de lire pour devenir des responsables de demain. Et à côté, vous avez un terrain de proximité, pour ceux-là qui veulent évoluer dans le domaine du sport, pour apprendre et se former pour être les élites de demain. Au-delà, il y a le centre d’incubation que vous vu, pour la formation des jeunes au métier de la confection, qui a, à ses côtés, une salle polyvalente où les jeunes artistes, de la culture ne cessent de s’entrainer.
Au niveau du centre d’incubation au niveau de la confection, c’est toute une chaîne. Vous avez une salle de formation, d’apprentissage et des espaces d’exposition, mais aussi, vous avez d’autres espaces de formation’’, a-t-il souligné.
Selon M. Donzo, l’accompagnement des jeunes a commencé par la phase de construction de ce centre. ‘’Cela a permis d’insérer, d’accompagner et de former 500 jeunes, pendant la phase de construction à travers l’approche santé, mais aussi, au-delà des 500, il y a une soixantaine de jeunes avait été formée dans les métiers de couture et de coiffure. Donc, vous avez environ 560 jeunes formés par la phase de réalisation’’, a-t-il estimé.
Le centre d’écoute, de conseils et d’orientation des jeunes, a été institué depuis 2003, par le Ministère en charge de la jeunesse. L’offre principale qu’il propose, c’est bien la promotion de la santé sexuelle et reproductive des jeunes et adolescents. Il oriente aussi cette couche juvénile sur les décisions qu’elle prend par rapport à l’emploi des jeunes et leur devenir.
‘’Nous avons un peu élargi l’éventail de notre intervention. Au jour d’aujourd’hui, le centre d’écoute et d’orientation des jeunes a beaucoup plus de missions. La mission sur la migration irrégulière, nous conseillons les jeunes par rapport à cela. Tout récemment, avec d’autres partenaires, nous sommes dans la protection de l’enfance.
Principalement, il y a beaucoup de jeunes qui ont été accompagnés dans le cadre de l’accompagnement. Dans le cadre de conseils, là, la statistique qu’on a aujourd’hui, presque les jeunes qui viennent fréquenter la maison des jeunes, s’intéressent à ce service’’, a déclaré Facinet Sylla, chef du Centre d’écoute, de conseil et d’orientation pour les jeunes de Ratoma (CECOJE).
Cette visite de terrain, comme à son habitude depuis sa prise de fonction, a fait comprendre au nouveau ministre de la jeunesse et des Sports, les défis qui l’attendent notamment dans la Commune de Ratoma. Kéamou Bogola Haba estime que les maisons des jeunes sont des points de contact avec la jeunesse.
‘’Je suis venu voir quels sont les services que nous offrons à cette population de Ratoma et notre Ministère en charge de les offrir des solutions en terme de développement personnel, en terme d’emploi, mais aussi en terme de sport. Et donc, ces centres qui doivent répondre évidemment à cela, je suis venu voir quelle est la qualité du service et est-ce la mission même est comprise ? Parce que l’autre remarque pertinente qu’on a ici, c’est que, nous n’avons pas une gouvernance intégrée. Donc, l’une des missions en terme de diagnostic organisationnel que nous voulons faire, c’est que dans chaque centre, finalement, nous allons discuter pour qu’il y ait une Gouvernance unique, qui puisse traduire la mission du Ministère dans les centres ; et qui va s’assurer du fonctionnement de chaque unité, selon sa mission. Cela permettra à ce que l’intervention des partenaires soit coordonnée dans ce centre. Parce que nous souhaitons que l’ensemble des partenaires qui interviennent, que ceux qui veulent intervenir dans le cadre de la sensibilisation, du sport, de la formation, de l’insertion socioprofessionnelle, de l’éducation, tous ceux-ci viennent trouver un point de contact pour qu’on puisse les orienter. Sinon, ça sera plutôt eux qui vont nous orienter, alors que nous sommes là pour faire un peu le lien entre l’offre de service et la demande de la jeunesse.
Nous sommes venus aussi voir, pour nous rassurer que nous avons les bonnes ressources. Nous avons compris que globalement, ils se considèrent comme travailleurs, mais ils ne se considèrent pas comme évidemment ce qu’ils doivent offrir à la clientèle. Si les jeunes ne viennent pas à la maison des jeunes, nous allons travailler pour que nous partions vers les jeunes, parce que nous avons à les offrir. Et, nous allons aussi travailler pour améliorer les qualités de service, pour pousser les jeunes à venir, parce que c’est pour eux que ces centres sont faits. Mais vous venez de constater les manquements vous-même, le stade est fermé à 18h, parce qu’il n’y a pas d’électricité, alors que nous avons de l’’électricité dans la rue. Même s’il n’y a pas d’électricité dans la rue, on peut travailler à ce qu’il y ait, pour inciter les jeunes à quitter la rue, pour venir dans ce centre’’, s’est projeté le chef du département en charge de la Jeunesse et des Sports.
Madiou BAH.
(+224) 629 882 628