C’est une situation qui va de mal en pis ces derniers temps dans la ville Mamou. Cela fait suite à une pénurie d’essence parfois dans des stations-services. En tout cas, c’est ce qui ressort du constat fait par notre correspondant basé dans la région ce dimanche 17 mars 2024.
Plusieurs citoyens rencontrés, ont décrit le calvaire qu’ils traversent dans la quête de l’or noir depuis l’explosion du dépôt central des hydrocarbures à Kaloum, dans la capitale Guinéenne.
‘’Sans vous mentir, nous souffrons énormément ici à Mamou. Et cette situation s’explique du fait que nous rencontrons assez de difficultés pour gagner de l’essence aux différentes stations-services actuellement. Ceux qui nous revendent l’essence au marché noir, sont aussi intolérables envers nous. C’est pourquoi, si vous avez bien constatez, les frais de transport ont augmenté chez les transporteurs, parce que franchement, pour gagner de l’essence, c’est vraiment un parcours de combattant. Et pourtant, le gouvernement n’a pas augmenté le prix de l’essence à la station, rien. Mais les vendeurs du marché noir par mauvaise foi et pour saboter le gouvernement, ils fixent les prix comme bon leur semble.
Sinon, je ne peux pas comprendre qu’un guinéen même pendant ce mois de pénitence, se comporte méchamment comme ça envers son prochain. Personnellement, ça me fait mal de dire à un passager un prix inhabituel pour que je l’envoie à sa destination. Mais qu’est-ce que je peux ? Là où nous achetons de l’essence les prix sont chers. 20.000 GNF jusqu’à 30 ou 35.000 GNF, le litre. Parfois même 40.000 Francs guinéens’’ a déploré Alphadjô Bah.
Très remonté contre cette situation, Alseny Doumbouya, un passager que nous avons croisé au carrefour Kimbely, interpelle les autorités à sévir contre ceux qui s’adonnent à cette pratique malsaine pour fatiguer les citoyens.
‘’C’est le président de la République qui doit sévir contre ceux qui augmentent de façon fantaisiste le prix du carburant dans le pays. Et d’envoyer beaucoup d’essence aux stations. Depuis l’explosion du dépôt central des hydrocarbures à Kaloum, à Mamou ici, nous tirons le diable par la queue. Même pour quitter gare voiture Conakry là-bas pour venir jusqu’au carrefour Kimbely ici, les motos-taxis peuvent te dire 5.000 GNF, à plus forte raison quitter ici pour aller dans une sous-préfecture de Mamou la plus proche. On vit de la précarité très sévère. Le prix de l’essence a beaucoup augmenté et continue de l’être du jour au lendemain.
Je demande au président de la République d’agir le plus vite que possible pour pallier à cette crise qui est en train de nous réduire en cendres. Je jure, à cause de ces différentes crises là, ma femme que je viens d’épouser m’a quitté. Je vis comme ça dans l’état de célibataire pendant ce mois de ramadan. Hier, c’est à Labé où j’ai gagné de l’essence. Donc, si le gouvernement ne prend pas des dispositions immédiates, certains citoyens risquent de se suicider à cause de la souffrance’’, a interpellé Alseny Doumbouya.
Il faut rappeler que cette pénurie d’essence impacte très sérieusement le panier de la ménagère à Mamou. Certains citoyens n’arrivent pas à arrondir les deux bouts, surtout en cette période du mois saint de ramadan.
Dans la journée du samedi 16 mars, le président de la transition a limogé le DG de la SONAP (Société nationale des pétroles), Amadou Doumbouya et son adjointe.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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