L’implantation des lampadaires solaires pour l’éclairage public en Guinée, a été un ouf de soulagement pour les citoyens partout à travers le pays. Cependant, ces derniers temps, par manque d’entretien de ces lampadaires, bon nombre d’entre eux ne sont opérationnels.
Cette situation contribue à plonger certains endroits de la ville dans une obscurité totale, encouragent de facto des risques d’insécurité. Moïse Millimono est un citoyen de la ville carrefour Mamou. Il déplore cette triste réalité.
‘’Ce que je peux dire, c’est que malheureusement, c’est une situation qui ne préoccupe presque personne. Sinon, nous avons des autorités qui observent et savent clairement que la plupart de ces lampadaires ne fonctionnent pas aujourd’hui, par manque d’entretien, par manque de pièces de rechanges, par manque de volonté de le faire aussi. Et pourtant, tous, nous savons l’utilité que ces lampadaires ont pour nous.
Rappelez-vous quand ils n’étaient pas installés, mais on pouvait agresser parfois les gens banalement sur le long des rues. Des accidents de la circulation étaient nombreux, parce qu’il y avait toujours des détenteurs d’engins roulants qui ne règlent pas les phares de leurs véhicules. Mais depuis qu’ils sont là, je peux dire que ces différents cas ont un peu diminué à Mamou, disons partout où sont implantés ces lampadaires. Les gens peuvent se déplacer d’un point à un autre sans crainte et à n’importe quelle heure
L’appel que je lance, c’est juste à l’endroit des autorités de Mamou. De veiller scrupuleusement à l’éclairage public. Nous avons en Guinée d’énormes problèmes à régler. Alors, si on abandonne les quelques acquis que nous avons en commun, je pense que les conséquences c’est nous-mêmes qui allons les subir encore’’, a-t-il exprimé.
Quant à Oumar Bah, enseignant de profession trouvé au centre-ville de Mamou, il accuse certains citoyens d’être à la base de cette situation.
‘’En tant que citoyen de ce pays, moi je vais dire que ce sont certains citoyens qui sont à la base de ça et je m’explique. Regardez un peu lors des manifestations dans le pays où au moment des élections, vous allez voir certaines personnes s’en prendre à ces lampadaires comme si ce sont ces lampadaires qui sont à la base de leurs mécontentements et frustrations. Partout, c’est des jets de pierres contre les infrastructures de l’État. C’est pourquoi, moi je dis excusez-moi du terme, je dis souvent que certaines personnes ne méritent pas de vivre en ville, parce que tout simplement elles sont bornées. Mais je pense que la notion de l’État est mal comprise aussi en Guinée. Et tant que la population ne réalise pas que l’État c’est elle, on n’ira nulle part’’, a-t-il fustigé.
Il faut noter que le non fonctionnement de certains de ces lampadaires, reste aujourd’hui l’une des causes de l’escalade du banditisme et de certains cas d’accidents dans la préfecture de Mamou.
Depuis Mamou, Ibrahima Molota SOUMAH, pour Lerevelateur224.com.
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