Tout comme les autres métiers liés à l’artisanat guinéen, la cordonnerie qui a pour spécificité de confection des matériels à base de cuir, est l’un des plus anciens métiers pratiquées et souvent transmis de père à fils.
De nos jours, malgré ses avantages, ce métier n’attire plus la convoitise et est peu pratiqué dans la commune urbaine de Kankan, à cause des difficultés rencontrées par les artisans. Rencontré dans son atelier au quartier Kabada, dans la commune urbaine de Kankan, Abdoulaye Touré a fait savoir qu’il a hérité de ce métier, après l’avoir appris auprès de son père.
‘’Depuis mon enfance, je ne pratique que ce métier. Nous produisons des chaussures de tout genres, des ceintures, des carquois et même des sacs. Ils sont tous fabriqués à base des peaux d’animaux qui ont le secret de les transformer en tout ce dont on a besoin grâce aux anciens’’, a-t-il expliqué.
Plus loin, il affirme que cette activité ne date d’aujourd’hui et est traditionnel. Parlant des difficultés auxquelles il est confronté dans la pratique de ce métier artisanal il dira ceci : ‘’Cette activité est l’une des valeurs africaines, c’est à partir du Mali que nous nous approvisionnons des matériels, des peaux d’animaux et d’autres outils de travail. Et les jeunes de nos jours ne pensent qu’aux objets venus de l’Europe, cela freine la clientèle chez nous. Si le gouvernement guinéen pouvait nous construire des usines, ça sera un ouf de soulagement. Mais ces autorités n’ont aucun regard sur ce métier’’, a-t-il déploré.
Depuis Kankan, Fassou CAMARA, pour Lerevelateur224.com.
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