Née le 17 mai 1988 à Dabola, Fatoumata Binta Balde a une histoire toute particulière. Cette journaliste de profession, originaire du quartier Koloma 1, dans la commune de Ratoma, s’est évadée de prison après y avoir doublement séjourné. De sources sécuritaires, Lerevelateur224.com a réussi à glaner quelques informations concernant cette professionnelle de l’information, devenue militante de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), parti dirigé par Cellou Dalein Diallo.
Après avoir été arrêtée à deux reprises, cette militante de l’UFDG a réussi à s’évader de prison. Pour l’heure, personne ne connait sa destination. Elle a été contrainte de fuir la Guinée, après avoir été victime de menace de mort de la part des autorités militaires de Conakry.
Tout ces ennuis ont commencé quand elle a adhéré à l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) en 2018, à cause des valeurs qu’incarne cette formation politique. Ainsi, après un passage dans le monde des médias, elle a décidé de combattre l’injustice dont les militants pro démocratie sont victimes de la part du pouvoir en place.
Etant une jeune très connue sur l’axe Hamdallaye- Bambeto-Cosa, Fatoumata Binta Baldé a activement participé à la campagne électorale pour les élections Présidentielles du 18 Octobre 2020. Elle s’est fait remarquer par sa capacité de mobilisation et de sensibilisation des militants de sa formation politique. Ce qui a vite attisé la colère des autorités locales notamment le chef de quartier qui se trouvait être un fervent militant du RPG Arc-en-ciel parti au pouvoir. De là, les vrais ennuis ont commencé pour elle après les élections.
C’est le 20 Octobre 2020 qu’elle a fait l’objet d’arrestation pour la toute première. C’était à l’occasion d’une manifestation qui visait à dénoncer le hold-up électoral et réclamer la publication des vrais résultats. Après avoir mobilisé les jeunes de son quartier, ensemble, elle et ses compagnons de lutte sont descendus dans la rue.
Très engagée, Fatoumata Binta Balde se trouvait devant une foule immense quand les forces de l’ordre ont commencé à leur barrer la route au niveau de Hamdallaye Concasseur. Ces derniers ont tiré à balles réelles et atteints quelques personnes dont une dame mère de famille. Ce jour, elle avait été directement ciblée. Sur place, son arrestation fut brutale, elle a été conduite à la gendarmerie de Hamdallaye où elle a été déshabillée et humiliée, avant d’être conduite dans une cellule ou elle a été isolée pendant 3 jours.
Quelques jours après, les responsables du parti UFDG, aidés par des membres de sa famille, ont négocié la libération de la jeune journaliste militante, moyennant un paiement d’un montant de 2 500 000 GNF (deux million cinq cent mille francs guinéens), tout en exigeant d’elle, de signer un engagement de ne plus participer une manifestation politique.
Le 10 mai 2023, elle a aussi participé à une manifestation organisée par les Forces Vives de Guinée, contre le manque de visibilité et la conduite solitaire de la transition par la junte militaire au pouvoir. Et la Police et la Gendarmerie appuyées par les éléments des forces spéciales, ont réprimé dans le sang la manifestation tuant ainsi 7 personnes en deux jours, des blessés par balles et des arrestations massives.
Le soir de cette manifestation, des gendarmes lourdement armés ont fait éruption au domicile de la famille Balde. Ils ont brutalisé tout le monde avant de saccager complètement la maison. Pour la deuxième fois, elle fut arrêtée et conduite à l’escadron mobile 2 de Hamdallaye. Le lendemain, elle a été auditionnée par le commandant adjoint dudit escadron pendant 2 heures de temps et des accusations très graves ont été portées à son encontre, l’accusant d’inciter les jeunes de son quartier à sortir manifester, tout en présentant des stupéfiants qu’elle utiliserait pour doper les jeunes dans les temples pour les motiver à sortir dans la rue.
Après 3 jours, elle a été transférée à la maison centrale de Conakry, où elle passa quelques jours de calvaire dans cette prison sans jugement. Au début du mois suivant, son oncle a négocié son évasion de cette prion prison. Dans la nuit du 15 au 16 Juin 2023, un garde est venu tard la nuit demander après la journaliste militante dans sa cellule. Pour elle, selon une source sécuritaire, elle se disait que c’était le jour de sa mort.
Seulement, à la surprise générale, après quelques minutes, ce garde pénitentiaire lui a filé une uniforme des gardes pénitenciers et lui a demandé d’attendre son signal pour bouger tout en lui indiquant où lui retrouver. C’est justement en suivant ses instructions, qu’elle est sortie par l’issue de secours. Depuis, personne ne sait où se trouve la jeune journaliste devenue au fur des ans militante de la plus grande formation politique du pays.
Alpha DAF.