Une autre partie civile au procès des douloureux évènements du 28 septembre 2009, comparaît ce mercredi, 24 mai 2023, par devant le tribunal de première instance de Dixinn, délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Il s’agit de Fadima Barry, médecin de profession, qui dit avoir été victime de coups et blessures le jour de l’évènement.
Cette partie civile dans ce procès affirme que le Colonel Moussa Thiegboro Camara a tenté de dissuader les manifestants à entrer au stade. Dans la foulée assure-t-elle, des tirs de sommation de la part des forces de l’ordre retentissaient dans tous les sens.
‘’Je suis sortie de la maison et nous nous sommes rendus chez Jean Marie Doré. De Là-bas, nous sommes partis au stade, nous avons rencontré le colonel Thiegboro, qui a essayé de nous dissuader d’aller à l’intérieur du stade. Sur place, ceux qui l’entouraient ont fait des tirs de sommation, mais cela ne nous a pas dissuadés’’, a-t-raconté.
Revenant sur les évènements du stade, Fadima Barry ajoute avoir été victime de plusieurs coups de la part des agents, avant d’être conduite à la CMIS de la Camayenne.
‘’Nous nous sommes installés derrière les leaders, et quand les discours ont commencé, j’ai vu de la fumée et des militaires qui entraient en tirant. Nous avons voulu sortir et nous nous sommes rendus compte que toutes les issues sont barricadées (…). J’ai ensuite vu des militaires rechargés leurs armes, un d’entre eux m’a donné un coup et je suis tombée. Ils m’ont roué de coups et nous ont ensuite conduit à la CMIS de Camayenne. Le commissaire qui était là-bas a ensuite décidé de libérer toutes les femmes qui y étaient. Et c’est comme ça que j’ai été libérée’’, a-t-elle laissé entendre à la barre.
Hady MINTHE, pour Lerevelateur224.com.