Pour recevoir désormais leurs salaires , le Gouvernement a exigé aux fonctionnaires de se munir chacun de la carte d’identité nationale biométrique d’ici 31 mars prochain. Alors que l’échéance donnée par le Gouvernement approche, l’obtention de ce fameux sésame est devenue un véritable casse tête pour les fonctionnaires, notamment les enseignants qui désertent aujourd’hui les cours pour aller se procurer de ces documents.
Invité de l’émission “les GGG”de radio Espace , le secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation, Michel Pépé Balamou a demandé au Gouvernement de repousser cette date jusqu’aux grandes vacances pour permettre aux enseignants de dispenser librement les cours.
«Nous demandons au gouvernement de repousser la date butoir qui est fixée au 31 mars 2023 et de permettre aux enseignants de dispenser librement les cours jusqu’aux périodes des vacances», a t-il indiqué et de rassurer:
«Nous enseignants, nous n’avons pas refusé de payer. Nous sommes prêts, la carte identité biométrique, c’est pour nous. À part même ce recensement, ça peut nous servir à autre chose. Même les extraits dates de naissance biométrique, nous les voulons non seulement pour nous-mêmes, mais pour l’ensemble des membres de nos familles. Ce n’est pas un refus» a t-il souligné.
Poursuivant, M Balamou a laissé entendre que même 20% des enseignants ne sont pas fait enrôler .
“Aujourd’hui, on n’a même pas 20% d’enseignants qui sont enrôlés. Vous prenez d’abord Conakry: Matoto, la commune dans laquelle vous vous trouvez, allez demander à monsieur Dioubaté, l’officier de l’état civil. Lui-même, il nous a clairement dit qu’il a remonté les informations pour dire que les ordinateurs sont insuffisants. Ils n’ont que 5 ordinateurs et la connexion n’est pas bonne. Certains de nos camarades de matoto où nous sommes ont déposé depuis le mois d’octobre, d’autres décembre, jusqu’à présent ils ne sont pas rentrés en possession de leur extrait de naissance biométrique. Et on leur dit de passer entre le 23 février et 28 février. Dites-moi, quelqu’un qui passe tout ce temps pour obtenir ce papier à ce niveau, comment est-ce qu’il peut avoir la carte identité nationale biométrique dans l’espace de 15 jours avant le 31 mars? C’est là le problème. À l’intérieur du pays, les gens n’en ont même pas. Vous trouvez une préfecture, il n’ y a que 2 ou 3 enseignants qui en ont et ceux-là l’ont eu parce qu’ils sont venus à Conakry pendant la correction du bac. Ils ont profité pour se munir de la carte identité nationale biométrique et l’extrait de naissance biométrique», a t-il martelé.
Camara Mamadouba