En assemblée générale ce samedi 16 juillet 2022, le richissime homme d’affaires, Elhadj Mamadou Sylla, par ailleurs président du parti Union Démocratique de Guinée (UDG) a tenté de se justifier dans l’achat de l’un des avions de la compagnie nationale Air-Guinée. Répondant ainsi à la sortie médiatique vendredi du Procureur Spécial près la CRIEF qui l’accuse, tout comme Cellou Dalein Diallo de l’UFDG et Cheick Ahmed Camara ancien ministre des Finances à l’époque pour des faits présumés de détournements de deniers publics, enrichissement illicite, corruption et blanchiment de capitaux.
Devant ses militants mobilisés pour la circonstance, l’ancien parlementaire a soutenu que toute cette manœuvre n’a pour but que nuire à la réputation des personnes comme lui qui se battent pour leur nation.
«Les gens ici n’aiment pas un homme qui se bat. On veut pas un homme riche en Guinée. Je suis guinéen mais les guinéens sont très haineux, ils ne veulent pas de quelqu’un qui a réussi. C’est cela tout simplement. Sinon parce que c’est un guinéen, parce que c’est Elhadj Mamadou Sylla qui a acheté l’avion là, parce que j’ai acheté ça dans un atelier à Tel-Aviv et l’avion il fallait dépenser jusqu’à 2 millions et quelques dollars pour que ça vienne. Quant à la question de savoir si c’était le seul avion, il y avait trois (3) avions. Quand Sékou Touré mourait, il a laissé trois avions et ces trois avions là, les deux autres qui ont été vendus par le CMRN à l’époque étaient plus gros que ce que moi j’ai acheté. Ils étaient non seulement plus neufs en âge mais également plus gros en capacité car c’est des avions qui avant, transportaient même les pèlerins à La Mecque. On n’avait pas besoin de prendre d’autres compagnies »,explique-t-il et de poursuivre :
« Mais quand les militaires sont venus, le CMRN à l’époque avec le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, ils ont trouvé que c’était pas rentable et qu’au lieu que l’État se mette à exploiter ces avions là, alors ils ont vendu. Et c’est une dame au Nigeria qui a acheté les deux avions. Ça fait longtemps, car c’est depuis début 84-85 comme ça. Et moi, c’est l’avion le plus vieux et le plus petit que j’ai acheté. On m’a facturé ça à 5 millions de dollars, mais trop cher, deux fois plus cher. J’ai acheté le même type d’avion plus récent que l’ancien Air Guinée m’a vendu, et ça je l’ai acheté à 2 millions de dollars. 2 millions de dollars et même capacité que celui qui fait du bruit aujourd’hui. Donc vous voyez, c’est parce que c’est un guinéen qui a acheté. Pourquoi on ne va pas chercher la femme qui a acheté les deux gros avions ? Pourquoi depuis que l’affaire là a commencé, depuis le temps Alpha jusqu’à maintenant, pourquoi on ne cherche pas les deux avions ? C’est parce que c’est pas des guinéens. Tout simplement parce qu’on ne veut pas le bonheur des guinéens » s’est insurgé l’ancien chef de file de l’opposition parlementaire.
A rappeler que dans ses propos hier vendredi, Aly Touré a soutenu que dans la vente de ce Boeing , d’un Dash 7 et les installations d’Air-Guinée qu’aucune règle basique de passation de marché n’a été respectée. D’où selon lui, les motifs des poursuites engagées contre l’honorable Elhadj Mamadou Sylla et les deux autres personnes citées dans ce dossier.
Moussa Rama, pour Lerevelateur224.com