Les responsables de l’Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications (ARPT) ont animé une conférence de presse ce jeudi, 29 juillet 2021, au siège de l’institution sis à Koloma dans commune de Ratoma, pour faire le point sur les nouvelles réformes réglementaires engagées dans le secteur des télécoms en Guinée.
Yacouba Cissé, le Directeur général de l’ARPT a mis cette occasion à profit pour revenir sur cette épineuse question liée à l’augmentation des tarifs téléphoniques en Guinée.
“ Il y a un arrêté qui fait beaucoup de tollé actuellement. Que ça soit au niveau de la presse nationale et internationale. C’est l’arrêté que le ministre des télécoms a signé et envoyé à l’ARPT pour son application. Nous sommes surpris du comportement de certaines multinationales qui veulent soumettre la Guinée. On peut ne pas soumettre la Guinée. Nous avons dit “non” au général De Gaule et nous continuerons à dire non à l’impérialisme. Malheureusement pour nous, à un certain moment de la vie nationale des télécoms, des décisions ont été prises qui n’étaient pas de bonnes décisions, nous assumons puisque l’administration est une continuité. Mais cela ne devrait pas être un droit pour un opérateur étranger qui fait son activité et qui génère des revenus sur le dos de la Guinée et que l’État demande de faire justement un tout petit partage de revenus, on dit non, l’État vous n’avez pas droit. Pour quelle raison, personne ne viendra dominer les Guinéens sur notre sol’’ a t-il lâché.
Selon le Directeur de l’ARPT, le tarif de 20 francs imposé aux opérateurs de téléphonie n’est pas une surtaxe, mais plutôt une redevance que l’État demande à ses compagnies.
« Aujourd’hui, on nous dit qu’il y a trop de surtaxe en Guinée, ce n’est pas une surtaxe, on appelle ça, redevance .Ce qu’on dit dans les medias est totalement faux. On a dit les 20 francs de l’arrêté n’est pas une taxe, ni une surtaxe, c’est une redevance, il faut que cela soit clair pour tout le monde. Quand un opérateur évoluant sur notre sol génère des revenus, il est tout à fait normal qu’il partage ses bénéficies avec l’État. Vous gagnez par minute 540 francs sur le dos de notre population, on a dit la population ne doit plus subir d’augmentation. Vous prenez 20 francs dans vos intérêts et vous donnez à l’État . On dit non, vous n’avez pas le droit. On ne peut pas accepter. Ils sont entrain d’instrumentalisés les syndicats et même la communauté internationale, mais on ne va pas céder », a t-il conclu.
Par ailleurs, l’ARPT assure que cette augmentation n’aura aucun impact sur la politique tarifaire en vigueur en république de Guinée.
Camara Mamadouba
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