Capitaine Moussa Dadis Camara, Jean Claude Pivi, Colonel Moussa Tiegboro Camara; Abdoulaye Chérif Diaby et Lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité alias TOUMBA, tous appartenant à la junte militaire du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) ont été cités par le haut représentant et vice-président de la Commission européenne Josep Borrell dans une sanction internationale.
Mais pour l’avocat de Toumba Diakité, le présumé cerveau des massacres du 28 septembre, en prison depuis plusieurs années déjà, contacté par notre rédaction ce lundi 17 mai 2021, déclare que cette sanction annoncée est une surprise pour lui.
” Cette décision intervient en violation manifeste de la présomption d’innocence. Aucune décision judiciaire n’a été rendue à la suite d’un procès public contradictoire au cours duquel les personnes mises en cause ont pu débattre des charges articulées contre elles. Une telle décision donc viol les principes élémentaires des droits de l’homme dont se réclament d’ailleurs les députés européens” s’est étonné Me Paul Yomba Kourouma
Poursuivant, il pense d’ailleurs que cette décision est prise dans la clandestinité puis que jusqu’aucune notification ne leur a été signifiée.
” Une décision intervient alors que les parties elles-mêmes ne savent pas quelles sont concernées par la décision. Et aucune notification de la décision ne leur a été faite. Donc, c’est une décision prise dans la plus grande clandestinité, une décision intervenue dans de telle condition viole vraiment les droits élémentaires et surtout le principe de la présomption d’innocence”.
Jugé prématurément son client avant même qu’une décision de justice ne soit prononcée est vraiment absurde, s’insurge cet avocat. Pour lui, cet acte de l’union européenne est tout simplement une ingérence dans les affaires intérieures. Malgré l’état de santé de Toumba Diakité en prison, Me Paul Yomba Kourouma regrette que ces eurodéputés ne s’étaient jusque-là pas intéressés à cela.
” On a jamais entendu les eurodéputés, l’Union Européenne ou les organismes de droits de l’homme évoquer le cas Toumba. On est pressés d’évacuer des politiques qui se trouvent à la maison centrale de Conakry, mais jamais Toumba qui, jusque-là n’a reçu de l’Etat aucun comprimé”.
L’avocat de l’ancien aide de camp du capitaine Dadis, compte attaquer cette décision devant la Cour Européenne des Droit de l’Homme.
Moussa Rama