A peine annoncée ce mercredi, elle rentre déjà en exécution dans la commune de Kaloum, la décision d’interdiction de circulation des taxi-moto est quasi-effective dans la presqu’île. C’est du moins ce que relève le constat d’un de nos reporters.
Ce jeudi, la chasse de ces engins à deux roues était la mission principale des agents de police. Plusieurs motos ont été interpellées pour l’occasion et ramenées à la fourrière.
La scène se passe au carrefour du Ministère de la Jeunesse et Emploi Jeunes à quelques encablures de la maison Centrale de Conakry.
Mohamed Camara, jeune conducteur de moto taxi vient d’être interpellé par deux agents de police postés à cet endroit. Sa moto est ramenée à la fourrière.
« Ma moto a été interpellée par les agents et conduite à la fourrière parce que je suis venu circuler en ville. Moi, je ne savais pas du tout que cette décision avait été prise » , déclare-t-il.
Au commissariat spécial de la sécurité routière de Kaloum, une centaine de motos saisies commence à remplir la cour.
Les motards, certains d’entre eux tentent désespérément de mener des négociations auprès d’un responsable de police afin de pouvoir récupérer leurs engins.
Mais la tâche semble être ardue, parce que délivrer une moto interpellée ce jour, il faudra débourser 250 mille francs.
« Je conduisais tranquillement au centre ville, arrivé ici au carrefour Almamiyah avec mon passager, je me suis fait arrêté par la police qui m’a signifié que les motos taxis ne circulent plus à Kaloum. Arrivé à la fourrière du commissariat spécial de la sécurité routière, ils m’ont dit de payer 250.000 francs pour délivrer ma moto » révèle Aboubacar Sylla.
Salif Keita, diplômé de licence en chimie de l’Environnement à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry et conducteur de moto taxi à Kaloum, dit ne pas apprécier la décision et plaide pour une réglementation.
« Les taxi-motos sont très rentables pour les jeunes chômeurs comme moi mais aussi pour la population parce qu’ils facilitent la mobilité. Pour ma part, je plaide pour qu’il y ait une réglementation du secteur » a-t-il lancé.
A la rentrée de Kaloum, sous le pont 8 Novembre et le rond-point Moussoudougou à Coléah, certains conducteurs de Taxi motos se limitent là avec leurs passagers.
Pour ne pas tomber dans le filet des agents de police qui cherchaient activement tout contrevenant.
Moussa Rama