Détenu depuis plus de deux(2) mois à la maison centrale de Conakry pour offense au Président de la République, le doyen Amadou Diouldé Diallo, journaliste et écrivain devrait être fixé sur son sort depuis le mercredi 28 avril. Mais malheureusement, le débrayage des huissiers de justice a favorisé son maintien en détention. Pour le Président intérimaire de l’Union des Radiodiffusions et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI), interrogé ce lundi à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, manifester pour exiger la libération du journaliste ne sera pas efficace.
‘’Ce n’est pas une approche forcément propice qui puisse prospérer surtout en ces moments qui courent (…) Nous avons les voies légales de recours. Je crois qu’il faut utiliser et nous avons une force inouïe en ce qui concerne les méthodes de coercition pour amener les pouvoirs publics à prêter une oreille attentive à nos réclamations. Nous sommes passés ici jusqu’à la fermeture des médias à travers des journées sans presse et une journée sans presse dénature complètement la projection du gouvernement. Nous sommes entrain d’envisager tout ceci ( …) Nous sommes en action, c’est justement cette action qui, en amont avait permis que M. Diouldé puisse être présenté devant un juge parce qu’on est tombé sur lui comme si un cheveu tombait dans la soupe. Il y a eu une forte pression derrière pour qu’il puisse être présenté devant un juge et le juge a reconnu officiellement que c’est sur la base de la L002. Maintenant, des acrobaties judiciaires qui peuvent se passées pour dire que oui, il est prévu dans la loi qu’on puisse à travers la gravité des propos tenus par un tel ou un tel par voie de presse qu’on puisse le placer en détention provisoire là, ça appartient aux hommes de droit. Mais nous en ce qui nous concerne, nous disons clairement si c’est sur la base de la loi L002, ça n’empêche pas la condamnation. Mais, ça ne permet pas aussi la privatisation de la liberté’’, a-t-il précisé.
Moussa Rama