Depuis le 12 avril, le système judiciaire du pays est paralysé par le fait du débrayage des huissiers de justice pour le non respect de l’exécution des décisions de justice.
Après le soutien des avocats, c’est au tour de la société civile notamment le Conseil Régional des Organisations de la Société civile de Conakry d’afficher sa solidarité à la chambre Nationale des Huissiers de Justice.
C’est ce samedi 1er mai à la maison commune des journalistes que les responsables de la plateforme ont décliné les raisons de cette démarche.
Abdoul Sacko, son Président, rappelle qu’en 2014 son organisation avait réussi à trouver un consensus entre la chambre nationale des huissiers de justice et le pouvoir exécutif à travers le gouvernorat de la ville de Conakry par le dialogue.
“Ne pas soutenir ces huissiers on n’aurait trahi d’abord notre mission qui est celle de défendre les causes justes, défendre l’égalité, défendre la loi. Donc comprenez par là que cela serait non seulement une trahison de notre part vis-à-vis de notre engagement, et ça sera une démission en tant qu’acteur de la société civile”, dit-il.
Dans cette solidarité, Abdoul Sacko révèle user de toutes les voies légales afin de prêter main forte à ces huissiers.
Me Mohamed Mouctar Sylla Secrétaire Général de la chambre nationale des Huissiers de justice de Guinée se dit satisfait de cette marque de solidarité du CROSC-Conakry, vis-à-vis des huissiers.
” ça nous aurait surpris si le Conseil Régionale des Organisations de la Société Civile de Conakry ne s’était pas joint aux huissiers de justice. Puisque cette décision d’exécution des décisions de justice concerne tout le peuple de Guinée surtout les justiciables qui saisissent les tribunaux pour avoir un droit acquis et qu’il ne voit pas l’exécution. Donc franchement, nous sommes très satisfait de ce soutien’’, se réjouit-il.
Le conseil régional des Organisations de la Société Civile guinéenne a interpellé la sagesse du Président de la République, du Conseil Supérieur de la Magistrature sur les conséquences de la paralysie de l’appareil judiciaire, sur la stabilité économique, sociale et politique du pays ainsi que sur son image.
Moussa Rama