Chef d’un clan constitué d’anciens chefs rebelles, de putschistes, d’anciens fils de bourreaux du camp Boiro, d’anciens criminels financiers, de nouveaux jeunes parasites, il a vraiment atteint son objectif macabre, notamment celui de ramener la Guinée là où Sékou Touré l’a laissée.
Ce clan, atteint par la maladie de la cruauté et de l’indifférence est pourtant très différent de feu Ahmed Sékou Touré, car malgré le bilan controversé de l’ancien président de la République, il avait néanmoins refusé de brader les ressources minières de son pays, mieux il n’était pas un nègre de maison au service des structures impérialistes mafieuses. Et la Guinée était officiellement une dictature.
Ainsi, l’actuel chef de clan, cet imposteur, faux opposant historique qui se targue d’être un grand démocrate le jour mais un despote la nuit, qui est parvenu en dix ans de règne à faire de la Guinée le Burundi de l’Afrique de l’ouest; est donc très différent de Mr Sékou Touré.
Mr Alpha Condé est parvenu en dix ans à imposer une démocratie de façade aux guinéens avec des restrictions des libertés individuelles et collectives, suivi d’emprisonnement des opposants politiques, des tueries des innocents, de l’injustice, de la corruption, du népotisme, de la médiocrité, de la destruction du tissu social, de la propagation de la haine et l’enracinement du divisionisme. Ceci prouve qu’il a été depuis toujours un homme aux allures despotiques, sans conviction et idéal.
Raison pour laquelle, aucun guinéen conscient ne doit accorder de l’importance à son discours du nouvel an. Un discours vide de sens, truffé de mensonges et de promesses fallacieuses, qui occulte les vrais problèmes du pays tels que les violations graves des droits de l’homme,la dégradation du tissu social, la réconciliation nationale entre autres.
Et d’ailleurs comment peut-on prétendre “gouverner autrement” lorsqu’on a été incapable de gouverner pendant ces dix dernières années même Kaloum.
Il omet de comprendre que la notion de gouverner signifie d’abord prévoir.
On ne peut pas donc gouverner un pays en se basant sur des simples impressions ou des intérêts du moment et on
ne peut pas gouverner un pays avec des songes ou par caprice.
Et gouverner ne signifie pas reléguer les questions essentiellement liées au développement du pays telles que la réduction des inégalités sociales, tout comme celles relatives à la sauvegarde des acquis démocratiques au dernier plan.
En aucun cas, gouverner ne doit signifier réduire le débat politique à l’instrumentalisation ou à la manipulation des différences ethniques à des fins strictement électoralistes et ultimement pour accéder ou se maintenir au pouvoir.
Mr Alpha Condé “gouverner autrement” ne doit pas vous pousser à donner à la notion du pouvoir un caractère patrimonial; c’est à dire vous comporter comme si le pouvoir était votre propriété personnelle, un élément de votre patrimoine que vous pouvez transmettre à vos héritiers ou encore lui donner un caractère despotique où les guinéens à l’aide de vos subalternes sont maintenant interdits de voyager.
Vous continuez sans gêne à gouverner qu’à la surface et c’est pourquoi votre politique gouvernementale ne fait que se rapetisser et votre slogan démagogique “gouverner autrement” demeurera alors chimérique et illusoire.
Mais il en est malheureusement ainsi parce qu’en Guinée tout le monde est opposant mais jamais résistant, car il est plus facile d’être opposant que résistant .
Et un vrai opposant à l’injustice, à l’impunité, à la précarité; un opposant pour la sauvegarde des libertés individuelles et collectives, pour l’instauration de la véritable démocratie est avant tout ce résistant qui refuse d’être opposant alimentaire ou qui préfère de se contenter de suivre le rythme des échéances électorales.
Et pour pouvoir résister en tant que partis politiques contre ce genre de pouvoir despotique, il faut accepter d’être des organisations véhiculant des idéologies, où on parle de projets de sociétés, de projets de développement de la société guinéenne, un endroit où l’on parle de l’édification d’une société démocratique, caractérisée par une culture politique élevée qui demeure un travail quotidien et incessant.
Mais malheureusement les partis politiques sont pour la plupart passés plutôt maîtres dans l’organisation de véritables calembours déguisés en alliances politiques. Celles-ci se font et se défont au gré des enjeux électoraux, juste avant leur précipitation mécanique dans une dislocation plus ou moins parfaite.
Alors ces ténèbres actuels, cette cruauté, cette haine,cette injustice, cet égoïsme du pouvoir guinéen, cette indifférence continueront d’être sans nom, du moment où ils ne se sont pas introduits dans notre vie à notre insu, on l’a cherché délibérément.
En somme, tout porte à croire qu’il est déjà trop tard pour allumer le flambeau, car les ténèbres, cette voie des méchants entourent déjà tel un froid, telle une boule, telle une solitude et cela à cause d’un seul individu du nom de Mr Alpha Condé, la Guinée.
Et ceux qui prétendent avoir accepté avec dignité le despotisme du pouvoir politique guinéen seront cette fois-ci plus exposés à la dictature de Mr Alpha Condé que d’habitude.
C’est pourquoi, il serait plutôt préférable de s’armer de patience pour conquérir la cité qui donnera de la lumière, de la justice, de la dignité à tous les guinéens et refuser d’obéir à un pouvoir despotique, à des lois injustes avec dignité. Le contraire signifierait:”Accepter la tyrannie, l’asservissement tout en ôtant sa dignité. Car le tyran t’a déjà volé cette dignité” depuis le 22.03.20.
Aissatou Cherif Baldé.